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 Journal de Marche du Lt-Col Paul Peyrusse sur le débarquement en Provence

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Simon06
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Simon06


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Journal de Marche du Lt-Col Paul Peyrusse sur le débarquement en Provence Empty
MessageSujet: Journal de Marche du Lt-Col Paul Peyrusse sur le débarquement en Provence   Journal de Marche du Lt-Col Paul Peyrusse sur le débarquement en Provence I_icon_minitimeDim 15 Mai - 7:36

Journal de Marche du Lt-Col Paul Peyrusse, médecin du BM 21 lors du débarquement de Provence.

Journal de Marche du Lt-Col Paul Peyrusse sur le débarquement en Provence Peyrus10

7 AOUT 1944

14 heures 15 : le bataillon quitte le bivouac pour embarquer.
A 18 heures tout le monde est à bord du STAFFORDSHIRE, beau paquebot. L'effectif du B.M. 21 à bord se décompose comme suit:
- 25 Officiers et Aspirants
- 67 Sous-officiers Européens
- 62 Européens Homme de Troupe
- 581 Indigènes

-735 au total.

8 AOUT 1944

Organisation des gardes et services à bord.
Le Commandant d'armes nous annonce un séjour de 21 jours à bord.

9 AOUT 1944

R.A.S.

10 AOUT 1944

R.A.S.

11 AOUT 1944

R.A. S.

12 Août 1944

R.A.S.

13 Août 1944

6 heures Départ. Le paquebot quitte le Golfe de Tarente.

10 heures -Le Commandant d'armes nous réunit pour nous annoncer que l'opération prévue se fera entre TOULON et CANNES. Dans la soirée, il donne quelques détails supplémentaires aux Chefs de Corps et Capitaines. Distribution des cartes de la région où se fera le débarquement :
les Américains font bien les choses : le Bataillon dispose de 2.500 cartes à diverses échelles, cartes renseignées, photos aériennes, panoramas de plages.

14 août 1944

Le voyage se poursuit sans incident. Nous passons au sud de la SICILE, vers 18 heures PANTELLARIA apparaît à bâbord.

15 AOUT 1944

Dès le point du jour, nous sommes en vue des côtes de Tunisie.


16 AOUT 1944

18 heures. En vue des côtes de France, devant la plage de CAVALAIRE. 20 heures, sommes survolés par quatre avions allemands: la D.C.A. en abat un. 24 heures, début des opérations de débarquement: du paquebot sur LCI, à une vingtaine de mètres du rivage. Bain de pieds dans 1 mètre d'eau salée. Voici la terre de France.


17 AOUT 1944

Suite des opérations de débarquement : le Bataillon est au bivouac à 2 km de CAVALAIRE. Les premiers véhicules nous rejoignent : embarqués à BRINDISI au début du mois, ils viennent d'arriver. A BRINDISI, il y a eu quelques incidents entre marins italiens et français : perte pour le

B.M. 21 :
1 chauffeur Européen blessé. La 2ème Compagnie fait 1 prisonnier: un Arménien de la OSTLEGION qui se cachait.


18 AOUT 1944

-6 heures. Départ du Bataillon à pied par la route du littoral direction HYERES 5 camions du train pour transporter l'allègement. Les véhicules des Organiques n'ont pas encore rejoint. 11 heures 30 arrivée à ALGUEBELLES où l'on stationne (Bivouac). Accueil de la population assez sympathique.

19 AOUT 1944

Comme la veille départ 6 heures à pied même disposition. Plus de camion G.M.C. pour le transport des bagages : avec les quelques camions dont nous disposons, nous allons faire le va-et-vient. Premier ordre : prendre la place du B.M. 2~ et s'installe à LA "JERRERIE", en réserve, face à l'ouest. Contre-ordre: continuer en direction d'HYÈRES. Début de l'après-midi le Bataillon arrive dans la région du PIN VIEUX, 2 Km à l'ouest de LA LONDE-LES MAURES, installation défensive face à l'ouest, en réserve derrière le B.M. 24.
Quelques tirs d'artillerie ennemis : aucune perte au Bataillon. Les salins d'HYÈRES, 1 Km sud de notre position sont encore aux mains des Boches.
20 heures, arrivée de nos derniers véhicules. L'échelon B s'est installé à LA LONDE-LES MAURES. Le Bataillon est maintenant au complet.

20 AOUT 1944

Matin: R.A.S. -Situation sans changement. 16 heures : Ordre au Bataillon Marche 21 de se tenir prêt à suivre le B.M. 24 qui doit attaquer HYERES. 19 heures 15 : départ à pied -Mission :
progresser le long de la voie ferrée pour entrer dans HYERES par le Sud. Devant nous une Compagnie du B.M. 24.
Le reste du B.M. 24 doit s'emparer d'HYÈRES par l'est, en progressant le long du la grande route. Le B.I.M.P. a pour objectif les hauteurs au Nord d'HYÈRES et en particulier l'hôtel du Golfe, gros fortin allemand.

A la tombée de la nuit 21 heures, la tête du Bataillon atteint le GAPEAU -Pont sauté. La 3ème Compagnie envoie 2 sections qui franchissent la rivière à Gué. La Compagnie du B.M. 24 est à 300 mètres à l'ouest du GAPEAU, le long de la voie ferrée arrêtée par des résistances allemandes.
La 3ème Compagnie passe en entier. 22 heures gros tir de barrage boche qui s'abat sur la B.M. 24 et la 3ème compagnie. Début de panique. A la 3ème compagnie une dizaine de blessés dont deux sous officiers européens. L'adjudant-chef VELLUTINI est tué. 23 heures, la progression reprend; le B.M. 21 en colonne par deux de part et d'autre de la voie ferrée dépasse la Compagnie du B.M. 24 et avance en direction d'HYÈRES. En tête le Chef de Bataillon et la 3ème Compagnie. Ensuite la 1ère Compagnie puis C.B. -C.A. et 2ème en arrière garde.



1 heure -La 3ème Compagnie arrive à hauteur de l'école d'agriculture de HYERES (environ 2 Km Ouest du GAPEAU) : elle tombe sur les premières résistances allemandes: 2 ennemis tués, 19 prisonniers en un clin d'oeil. Pas une perte chez nous.
Le Bataillon se resserre; Ordre du Chef de Bataillon: s'installer défensivement en P.A. formés dans les maisons bordant la voie ferrée à hauteur de l'école 2ème Cie au Nord, 1ère à l'ouest, 3ème au Centre et au Sud. C.B. au centre, C.A. tirant au profit des divers P.A. -La fusillade se poursuit toute la nuit. Tir d'artillerie ennemi qui nous cause des pertes sérieuses à la C.B. une dizaine de blessés dont le Sous-lieutenant LAFFITE, le Sergent-chef VIOLAIN, etc. ...
Le Bataillon est très en flèche par rapport au autres, pratiquement même encerclé. Dans la matinée un changement: patrouille des unités, une patrouille de la 2ème Cie reconnaît les casernes d'HYÈRES: pas de Boches. Le Bataillon est soumis à de violents tirs d'artillerie ennemis: beaucoup de blessés, quelques morts.
Quelques prisonniers, surtout des Arméniens. 14 heures 30, le Bataillon reprend sa progression. Axe de marche la voie ferrée. Mission: s'emparer de la partie Sud d'HYÈRES (usine à Gaz -gare et quartier de la Croix de Fer) :
Formation: par Compagnies successives, 2ème Compagnie en tête. Le B.I.M.P. et le B.M. 24 ont progressé à notre droite, mais une partie du GOLF-HOTEL est toujours aux mains des Boches. 16 heures départ de la 3ème Cie derrière la 2ème ; jusqu'à présent R.A.S. -17 heures 30, la 2ème Cie arrive à la Gare du Sud par la grande avenue: elle est accueillie par de violents tirs d'armes automatiques, de mortiers et d'artillerie. 21 tués et blessés en moins d'une heure.
Le contact est pris à 20 heures. Impossible de progresser, l'ennemi tient toutes les hauteurs dominant la ville et la Gare au Sud et au Sud-Ouest.

Le Bataillon s'installe défensivement : la 2ème Cie dans le quartier de la Gare. La 3ème Cie reçoit l'ordre de s'emparer de l'usine à Gaz (au S.E.), la 1ère Cie s'installe le long de la voie ferrée face au Jardin Public (à l'est) point central du Bataillon: place du XI Novembre.

Violents tirs allemands de mitrailleuses de 20 m/m FLAK employés en tirs à terre qui prennent d'enfilade l'avenue principale et la voie ferrée.

19 heures: on apprend qu'à l'arrière se sont passés quelques incidents des patrouilles ennemies venant des Salins d'HYÈRES ou des résistances n'ont pu les réduire, font des coups de mains sur nos échelons arrière. Ainsi le Médecin Chef a été obligé de faire intervenir le personnel d'un groupe de mortiers restés en arrière pour chasser l'ennemi qui revenait s'installer à l'école d'agriculture (où se trouvait encore le poste de Secours) : 1 blessé chez nous, 8 boches tués. Une équipe de brancardiers :(2 tirailleurs -10 prisonniers -1 Sergent-chef européen (MATTEI Charles) revenant de faire les évacuations est attaquée près du Gapeau ( à l'endroit où se trouvait le P.C. du Bataillon -le 20 au soir). Une partie des prisonniers s'échappe.
Les tirailleurs réussissent à regagner le Bataillon. Le Sergent-chef MATTEI est fait prisonnier, réussit à s'échapper, revient à l'arrière où il trouve la C.C.I., prend une rame et essaie de rejoindre le Bataillon, disparu depuis ce moment là. Le total des pertes au Bataillon pour cette opération (du 20/8 -19 heures, au 21/8 au soir) est le suivant :

TUES :

Adjudant-chef VELLUTINI, Chef de Section, 3ème Compagnie
Caporal-chef COUE, Chef de Groupe, 2ème Compagnie
Sergent-chef DUBOSQ, Chef de l'observatoire C.B.
7 Soldats et tirailleurs
5 Gradés indigènes.

DISPARUS :

Sergent-chef MATTEI, Chef de Section Brancardiers C.B.
1 Tirailleur.

BLESSES :

Sergent Chef TRITSCHLER – Sous officier adjoint, 3ème Cie
Sergent DOMINATI -Chef de Groupe, 3ème Cie
S/Lieutenant LAFFITE -Officier Transmission CB
Sergent-chef VIOLAIN – 2ème Secret. Bureau CB
Sergent MURET – Brancardier CB
Adjudant SAVES – Chef de Section CA
Sergent ARCHENAULT – Chef de pièces CA
Lieutenant MARET – Chef de Section 2ème Cie
Aspirant SCHLOESING -Chef de Section 2ème Cie
Cal Chef MOOCHATTI – Chef de Groupe 2ème Cie
Cal Chef ROMAIN – Chef de Groupe 1ème Cie
Sergent LORGAMANO – Chef de Groupe 3ème Cie
10 Gradés indigènes, dont 3 Adjudants et Adjudants-chefs,
33 Soldats et Tirailleurs.


22 AOUT 1944

Nuit sans incident. Les véhicules du Bataillon nous ont rejoints dans la nuit. 8 heures, nouveaux ordres: le Bataillon va progresser sur l'axe HYERES. LA MOUTONNE, le PRADET. Toute la brigade progresse vers l'Ouest, le B.M. 24 à droite, le B.M. 21 à gauche, le B.I.M.P. en réserve.

10 heures, la 3ème Cie part. Dispositif du Bataillon : par Compagnies successives, la C.A. répartie en trois échelons progressant par bonds de façon à pouvoir appuyer les voltigeurs à tous moments.

11 heures un renseignement nous dit que des fusiliers-marins du RECCE. sont au PRADET: le chef du Bataillon pousse immédiatement une grande partie la C.A. aux ordres du Capitaine OURSEL au PRADET avec mission de renforcer les éléments du RECCE. et d'occuper le village en attendant les voltigeurs.

12 Heures le C.A. s'installe au PRADET: elle y est soumise à de violents tirs d'artillerie ennemis: 2 camions endommagés. Quelques pertes en hommes. Les voltigeurs progressent assez lentement. Quelques tirs d'artillerie ennemis pertes sévères à la 2ème Cie. A 1 Km à l'Est du PRADET, le Bataillon se déploie La 2ème Cie a pour mission d'occuper le PRADET, axe de
progression: la route. La 1ère doit s'emparer de la côte 71,4 aux lisières sud du PRADET.

La 3ème reste à gauche et un peu en arrière sud de la 1ère et a pour mission de tenir la route N-S venant du PRADET face à l'ouest et au sud-ouest, à hauteur de la côte 78,7. 15 heures, les Cies de F.V. occupent l' ARTAUDE et la route au Nord. 17 heures, les Cies de F.V. ont atteint leurs objectifs et s'installent défensivement. La 2ème Cie a passé et occupé les lisières ouest du PRADET et de l'ERMITAGE.

Tout le Bataillon est au contact direct (entre 2 et 500 mètres) de l'ennemi.

Les Batteries allemandes continuent à nous arroser de l'Ouest et du Nord-ouest « Contre batterie » par le groupe d'Artillerie mis à notre disposition. P.C. du bataillon au PRADET. La 3ème Cie a trouvé des documents du plus haut intérêt au P.C. du Commandant de Secteur (côte 78,7), notamment une carte renseignée avec toutes les positions d'artillerie allemande jusqu'à TOULON.

23 heures 30, une patrouille de la 3ème Cie part, guidée par 2 prisonniers, reconnaître le fort de CARQUEIRANNE, occupé par 150 ennemis à 2 km 500 au sud du PRADET, et éventuellement faire déserter les occupants du Fort (renseignements des 2 prisonniers :
seuls les Officiers veulent se battre jusqu'au bout, les hommes veulent se rendre).



Prisonniers de la journée: 131 -A peu près autant d'ennemis Boches hors de combat.

Pertes du Bataillon :

TUES :
1 Gradé de la 2ème Cie
5 soldats et tirailleurs


BLESSES :
Sergent-chef VlRET -Sous-officier Adjoint, 1ère Compagnie
Caporal-chef COSTE -Chef de Groupe
Sergent-chef MARCILLAC -Chef de Section 2ème Compagnie
6 Gradés indigènes
14 Soldats et Tirailleurs.

DISPARU :
1 Tirailleur de la 2ème Compagnie

TOTAL : 30 Pertes au Bataillon.

23 AOUT 1944

Vers 1 heure 30 retour de la patrouille de la 3ème Cie avec 9 prisonniers supplémentaires : il a été impossible aux 2 prisonniers qui guidaient la patrouille de faire déserter tous les camarades.
Nuit assez calme.
Quelques blessés légers. 14 heures 30 reprise de la progression vers l'Ouest ce sera plus dur car nous Sommes au contact de positions organisées et de forts allemands. Mission du Bataillon: s'emparer du Pont de la CLUE. Ordre du Chef de Bataillon : la 3ème Cie progressera au sud le long de la côte, la 2ème liera son mouvement à celui de la 3ème dès que celle-ci sera parvenue à sa hauteur, la 1ère restera en réserve. 12 heures 30, la 3ème Cie repart; elle est presque immédiatement prise sou le feu d'armes automatiques ennemies. A hauteur de la 2ème Cie, elle est arrêtée par le fort du PIN de GALLE. L'Artillerie ne peut régler son tir sur ce fort qui est dans un creux : ce sont les mortiers de la C.A. qui prennent à leur charge le Fort. Succès complet. Un obus met le feu à un dépôt de munitions qui saute, l'explosion se propage, deux pièces de 88 m/m sur les 4 de la batterie sautent. La 3ème Compagnie s'empare de son objectif et fait des prisonniers. Entre temps, (14 heures) la 2ème Cie reprend son mouvement au Nord
de la route, direction du PONT de la CLUE.



Préparation de l'artillerie sur toute la région du PONT, perdant une demi-heure. Un canon automatique resté caché tire dans le flanc gauche des 1ère et 3ème Cies et ralentit la progression à 15 heures, la 1ère Cie reçoit l'ordre de progresser en arrière de la 2ème Cie de façon à pouvoir l'épauler le cas échéant. La progression est très lente de part et d'autre: à gauche terrain très souvent coupé et couvert. A droite une succession de propriétés, de maisons, de haies, de bois. De petites résistances ennemies partout.
Quelques pertes, surtout à la 2ème Cie en particulier en S/Officiers européens. 17 heures: la 3ème Cie qui a réduit la batterie du PIN DE GALLES s'empare des positions qui à l'ouest dominent le carrefour et le pont. On y est, l'objectif atteint -quelques prisonniers ennemis beaucoup plus de morts. Le Bataillon tient la ligne N-S PONT DE LA CLUE. Château Germaine -2ème Cie à droite -3ème Cie à gauche. La 1ère Compagnie en réserve vers le clos Auguste.
Les éléments du R.E.C.C.E. s'engouffrent par la route du PONT DE LA CLUE et poussent une reconnaissance vers TOULON.

Dans l'ensemble, la progression a été lente et difficile. L'artillerie a tiré à notre profit sur toute la région du PONT DE LA CLUE. Les T.D. des fusiliers marins mis à la disposition de la 3ème Cie n'ont pu faire grand-chose dans ce terrain coupé.

Résultant de la journée :

Ennemis : 84 prisonniers -environ 50 tués

AMIS : Tué : Sergent DUROU -Chef de Groupe 3ème Cie

Blessés : Sergent GAGARELLI -Chef de Groupe 2ème Cie

Sergent-chef ESNAULT Chef Sion 2ème Cie

2 Tirailleurs

Total: 5

24 AOUT 1944

Objectif de la journée et en même temps objectif final du Bataillon :
Secteur côtier à hauteur du méridien 97. Un ordre du Chef de Bataillon :


la 1ère Compagnie appuyée par les feux de la 2ème Compagnie et de la C.A. s'emparera de la côte 62,8 où l'ennemi tient un P.A. important. Cette position prise, la 3ème Cie attaquera le Fort Sainte Marguerite (au sud de la côte 62,7).


Importante préparation d'artillerie.
10 heures 30, la 1ère Cie s'est emparée de son objectif. 40 prisonniers et un butin important.
D'autres prisonniers affluent ramenés par des patrouilles de nettoyage 15 de la 3ème Cie -8 de la C.A. -2 de la C.B. etc.
11 heures au P.C. du bataillon, se présente l' OBERLEUTNANT HENSCH Commandant le fort de CARQUEIRANNE. Ce matin à 8 heures nous lui avons envoyé un ultimatum lui enjoignant de se rendre avec ses hommes avant midi. Le Capitaine MULLER l'accompagne: la reddition est rapidement conclue.


2 Officiers et 121 Sous officiers tombent entre nos mains.


En plus 6 blessés et quelques morts allemands. Un important matériel de détection d'avion et sous-marins. 8 mitrailleuses -1 canon de 75, 8 pièces de D.C.A. -11 heures la 3ème Cie essaie de reprendre sa progression : elle est rapidement arrêtée par des feux provenant du Fort Sainte Marguerite qui malgré une forte préparation d'artillerie amie tient toujours.
Quelques pertes à la 3ème Cie.
-12 heures 30, on décide d'essayer au Fort Sainte Marguerite le procédé qui a réussi à CARQUEIRANNE : Un caporal Chef Allemand fait prisonnier le matin, accompagné du Capitaine OURSEL et du Lt. BUNTZ se dirigent vers le Fort avec un drapeau blanc. En effet, le Commandant du Fort Major KRANZ accepte de discuter : il y a le feu dans les soutes à munitions depuis plus de 24 heures et la garnison ne pourra tenir longtemps faute de vivres et de munitions.
-15 heures, la Garnison du Fort de Sainte Marguerite se rend au Colonel RAYNAL, moyennant une attestation certifiant qu'elle s'est défendu jusqu'à la limite de ses moyens. 22
Officiers dont 3 Officiers supérieurs et 701 S/Officiers et hommes de troupe se constituent prisonniers au B.M. 21, ne sont pas compris environ 80 ennemis blessés •
-15 heures: à la même heure s'opère la reddition du FORT DE GOLF NOIRE : 3 S/Officiers et 11 hommes -ça y est, le bataillon a pratiquement rempli sa mission -16 heures le B.M.N.A. qui venait du Nord avec objectif le Cap BRUN est en liaison avec la 3ème Cie de chez nous.
-17 heures nous sommes au repos -Bilan de la journée :

ENNEMIS :
908 Prisonniers dont 24 Officiers -Un butin très important plusieurs batteries
d'artillerie, de nombreuses armes automatiques.

AMIS :
Tués :
2 Tirailleurs de la 3ème Compagnie

Blessés :
Sergent GIRON, Chef de Groupe 1ère Cie
Sergent-chef PASQUALINI, Chef Section 1ère Cie
Adjudant ANDARELLI, Chef de Section 3ème Cie
Sergent-chef RENAUD, Chef de Pièces,
C.A. Caporal DEPEYRE, Servant mortier, C.A.
4 Gradés indigènes
15 Tirailleurs et soldats.

Au total 26 pertes au Bataillon.

Journée de Gloire pour le B.M. 21 qui a largement contribué à la rapide victoire des Français sur la Garnison allemande de TOULON.


25 AOUT 1944

Repos sur place au Bivouac.
4 Blessés dont le Ss Lieutenant LAFFATA rejoignent le Bataillon. Encore 21 prisonniers faits par la 3ème Cie.
Au lieu d'aller défiler à TOULON comme prévu, le Bataillon repart à 17 heures à pied, destination MEOUNES. Le Bataillon était au complet depuis ce matin (Echelon B avait rejoint). Quelques autres blessés rejoignent : Lt MARET, Aspirant SCHLOESIN& et d'autres.

27 AOUT 1944

Arrivée ce matin à 1 heure. Bivouac à 2 Km Nord de MEOUNIS. 13 heures toute la brigade est enlevée par des camions du train, direction AIX EN PROVENCE et SALON. 19 heures arrivée à MAUSSANE, sur la route d'Arles. Cantonnement. Bivouac. Tout le long de la route la population manifeste sa joie de revoir les troupes françaises.

28 AOUT 1944

12 heures : les véhicules Organiques rejoignent. Tout le Bataillon est regroupé (O.D. et Echelon B y compris). A MAUSSANE beaucoup de jeunes sont volontaires pour contracter un engagement ; nous en prenons 19 au titre du Bataillon. Accident de Jeep: l'Adjudant GIROND, grièvement blessé. Le Caporal-chef XUEREB légèrement touché. 19 heures : ordre de repartir à pied comme toujours. 21 H. départ pour ARLES? L'échelon B reste en place.
Au cours du déplacement un caporal Indigène de la C.A. est écrasé par un camion.

29 AOUT 1944

Arrivée à ARLES devant le bac du Rhône à 14 heures. De 7 heures à 13 heures le Bataillon traverse le Rhône, personnel et matériel, sur bac.
14 h 30, départ pour St Gilles à pied toujours. 19 h arrivée à St Gilles troupes très fatiguées.

Fin



source: 1dfl.francaislibres.net


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