La 1ère Division Française Libre (DFL)

La 1re DFL fut officiellement formée le 1er février 1943 et dissoute le 15 août 1945, mais, pour ses vétérans, l'histoire de cette division d'infanterie commence dès l'été 1940.

Des français dont ceux du corps expéditionnaire en Norvège vont rejoindre Londres pour continuer le combat dans les français libres.

C'est sous le nom de Première Division légère française libre et sous le commandement du général Legentilhomme qu'elle entre en Syrie en juin 1941. Les troupes sont acheminées en Palestine, d'où elle par combattre les forces françaises restées fidèles au régime de Vichy. Elle entre victorieuse dans Damas le 21 juin 1941 puis continue son avancée, avant de rejoindre Beyrouth et le Caire où elle est dissoute.

Elle renaît sous forme de deux brigades françaises libres combattantes :

La 1re Brigade Française Libre Indépendante avec à sa tête le général Koenig
La 2e Brigade Française Libre Indépendante avec à sa tête le général Cazaud
La 1re BFL s'illustre à la célèbre bataille de Bir Hakeim du 26 mai au 11 juin 1942, puis à la seconde bataille d'El Alamein en octobre-novembre 1942 d'où ils sortent victorieux face aux troupes germano-italiennes.

Ces deux brigades plus une troisième venue de Djibouti sont réunies le 1er février 1943 dans la 1re DFL commandée par le général de Larminat, et participent à la fin de la campagne de Tunisie à Takrouna en mai 1943.

En juin 1943, de nombreux déserteurs affluent de l'armée d'Afrique pour s'engager dans ses rangs. Elle est alors renvoyée dans le désert de Libye pendant deux mois et demi, à la demande du général Giraud, la 2me DFL (future 2eDB) aura fait pareil.

le 1er août 1943, elle est officiellement renommée 1re division motorisée d'infanterie en vue de son intégration au Corps expéditionnaire français en Italie, puis 1re division de marche d'infanterie (DMI) à partir du 1er mai 1944. Toutefois, elle continue à porter le nom de 1reDFL.

Commandée par le général Diego Brosset, elle est intégrée au Corps expéditionnaire français et participe à la campagne d'Italie à partir d'avril 1944.

Avec l'Armée B, elle débarque en Provence le 15 août 1944 à Cavalaire et participe à la libération de Toulon puis remonte le Rhône.

Lyon est atteint le 3 septembre.

À l'automne 1944, les FFI intégrés dans la 1re DFL remplacent les 6 000 Africains de la division (beaucoup d'entre-eux ont continuer courageusement les combats), ce qui fut appelé à l'époque le blanchiment.

La division remonte ensuite jusqu'aux Vosges où le général Brosset est tué accidentellement le 20 novembre 1944. Le général Pierre Garbay, qui lui succède, emmène sa division dans la campagne d'Alsace où elle joue, au début de janvier 1945, un rôle primordial dans la défense de Strasbourg, avant de participer à la libération de Colmar. En mars 1945, elle quitte la garde du Rhin pour leur plus dure combat sur le front des Alpes, où elle s'empare du Massif de l'Authion (Alpes-Maritimes) en Avril 1945 au prix de 273 tués et 700 blessés environ, s'empare de Tende et de La Brigue et passe en Italie. Alors qu'elle marche sur Turin, elle est stoppée par la reddition de l'armée allemande d'Italie le 2 mai 1945.